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Homélie de la semaine

Dimanche des rameaux et de la Passion 2021

Dimanche des rameaux et de la Passion

                          2021
 
Ce récit de la Passion et de la mort de Jésus, évoqué aujourd’hui par une lecture abrégée de l’Évangile pour ne pas étendre la durée de notre rassemblement en ce temps où la covid et son variant britannique sont de plus en plus contagieux et dangereux, (ce récit) nous invite peut-être cette année à voir et à nous concentrer sur le déshonneur vécu par Jésus la veille de sa mort. Vous auriez avantage à emmener vos Prions à la maison et lire l’Évangile au complet. Votre contemplation n’en sera que plus nourrie.
 
Mais, ce matin notre lecture de la Passion commençait par le procès de Jésus: un procès déshonorant, un procès truqué, cousu de demi-vérités et de mensonges. Après une entrée triomphale dans Jérusalem, Jésus est maintenant traité de tous les noms comme un imposteur, un être même dangereux pour la nation. Jésus est couvert de honte par ses protagonistes.... mais en se rendant jusqu’à la croix, il retrouvera toute sa dignité de Fils de Dieu !
 
C’est ce Jésus que nous sommes invités à regarder. C’est ce Jésus que nous sommes invités à accompagner jusqu’à la croix. Et en tant que chrétiens, nous sommes peut-être aussi invités à tirer des leçons de ce récit alors même qu’en 2021 et depuis plusieurs années déjà, nous sommes, nous aussi jugés, déshonorés, couverts de honte par notre société en tant que croyants et en tant qu’Église au Québec.
 
À l’image du Christ déshonoré, il arrive que nous soyons dénigrés comme personnes croyantes... Dans les média, la réputation du christianisme est souvent mise à mal. En mettant en doute les valeurs de l’Église d’hier, on la considère maintenant comme une institution sans valeur, vouée à la disparition. Et dans ces expressions de mépris, c’est souvent Jésus lui-même qui est dénigré, déshonoré.
 
Une question se pose aujourd’hui. Allons-nous encore condamner Jésus à la solitude lui qui a subi l’abandon des siens juste avant sa mort ? Ou allons-nous, au contraire participer au relèvement de sa réputation, de sa gloire ?
 
En proclamant le récit de la mort de Jésus, nous ressemblons à un personnage bien spécial de ce récit: le centurion romain. En observant Jésus sur la croix, il voit au-delà des apparences, ils saisit ce qui est en train de se jouer et déclare: “Vraiment, cet homme était Fils de Dieu !” Puisse la paroisse St-Médard renouer avec un tel regard de fierté.  Fierté pour ce Dieu crucifié, pour son message et ses accomplissements. Fierté aussi pour le succès des générations de personnes croyantes. Fierté enfin pour notre appartenance à l’immense famille des enfants de Dieu, répandue et active à travers le monde.
 
Quand nous aimons, quand nous nous engageons pour lutter contre les injustices, nous rétablissons l’honneur de Jésus dénigré par ses ennemis. Oui, engageons-nous ! À l’exemple du centurion romain, reconnaissons la dignité unique de Jésus, et osons l’affirmer chaque fois que la vie est bafouée autour de nous. Tous ces témoignages que nous rendrons, seront autant de regards nouveaux que les gens pourront jeter sur Jésus. Il est venu pour la vie et la vie en abondance ! Notre meilleur témoignage sera toujours l’amour que nous porterons au monde. Nous pourrons alors redresser la tête au coeur de notre société, au coeur du Québec. Nous pouvons vivre fiers de notre foi et porter l’espérance d’un monde nouveau, fondé sur la loi de l’amour et la miséricorde de notre Dieu.
 
Largement inspirée par l’homélie de Alain Faucher dans la revue, Vie liturgique, no 448, p. 40