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Homélie de la semaine

4e Dimanche de Pâques

HOMÉLIE 

- Pâques -4 -
 
La première lecture, tirée du Livre des Actes des Apôtres, est un texte-clé du Nouveau Testament. “En ces jours-là”, nous dit s. Luc, “Pierre, rempli de l’Esprit Saint” prend la parole devant les deux hommes les plus importants aux yeux du peuple juif: les deux grands prêtres, Hanne et Caïphe, et d’autres notables, ceux-là même qui avaient jugé Jésus et qui l’avaient livré aux Romains pour qu’il soit crucifié. 
 
Pierre qui avait renié Jésus et s’était caché des Juifs après la mort de Jésus, le voilà plein d’assurance devant ceux qui avaient le pouvoir de le faire crucifier, lui aussi. “Rempli de l’Esprit Saint”, Pierre ne craint plus. Au contraire, il confronte ses détracteurs. C’est vous qui avez fait mourir Jésus ! C’est vous qui avez rejeté la pierre d’angle de l’édifice voulu par Dieu. Qu’à cela ne tienne, Dieu bâtira sur cette pierre l’édifice des promesses séculaires de Dieu !
 
Et il prononce ces paroles qui sont le nouvel acte de foi proposé aux hommes et aux femmes de l’univers. “En nul autre que lui (Jésus), il n’y a de salut, car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puisse les sauver.” Et voilà tout l’édifice religieux de Hanne et Caïphe qui est mis à mal et en danger !
 
L’Esprit Saint est vraiment l’Esprit du Ressuscité, l’Esprit de la confiance et de la solidité de la foi. Ce Jésus, celui qui a été rejeté, est l’élu de Dieu, celui par qui s’accomplit le projet d’amour de Dieu pour sa création.
 
Et aujourd’hui, s. Jean, dans son Évangile, nous livre une des plus belles paraboles de Jésus. Jésus se met lui-même en scène en prenant les traits du Bon Pasteur, ce pasteur bien connu des croyants de son temps. La Bible est parsemée d’image de Dieu en pasteur de son peuple. Le pasteur, que Jésus présente, aime au point de donner sa vie pour ses brebis. Ce pasteur qui appelle Dieu, “mon Père” et qui nous a dit de faire de même. Ce pasteur qui veut faire de nous tous et toutes des pasteurs, bons, généreux, attentifs aux besoins des autres,  des pasteurs qui donneront leur vie pour le bonheur des autres.
 
“J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas dans cet enclos; celles-là aussi il faut que je les conduise.” Et c’est sur ces paroles du Bon pasteur, que l’Église nous invite aujourd’hui à prier pour les vocations. Des vocations sacerdotales, bien sûres.... Mais il est plus que temps que l’on se rende compte qu’avant de penser susciter des vocations sacerdotales, il faut que tous les baptisés prennent au sérieux leur vocation de faire vivre la foi, de la nourrir et de la proposer à notre temps. Il est plus que temps que l’Église, dans les 95 % de ses membres, c’est-à-dire les laïcs, vive sa mission d’annoncer l’Évangile pour que la Parole de Jésus touche le coeur du monde. Alors, plus les porteurs de l’Évangile seront nombreux, plus il y aura de baptisés parmi eux qui accepteront de servir le Christ et l’Église dans les différents ministères. 
 
Pierre et Jean étaient tout heureux d’avoir été arrêtés pour avoir fait du bien à un infirme. Eux savent que c’est Jésus qui a agi à travers eux. Serons-nous de ceux et de celles qui seront heureux, heureuses, d’être questionnés parce qu’on aura fait du bien aux femmes victimes de violence, aux enfants maltraités, aux familles qui ne se trouvent pas de logement parce qu’elles ont des enfants... questionnés parce qu’on aura pris la défense des immigrants, des groupes confrontés aux préjugés des blancs majoritaires... Serons-nous de ceux qui auront acceptés de vivre la mission de notre baptême, une mission qui, en bout de ligne, rassemble des hommes et des femmes en communauté pour lesquelles, des prêtres, des agents de pastorale, des évêques seront nécessaires dans les années à venir.
 
Alors prions pour les vocations, en commençant par la nôtre qui nous attend !
 
 
Yves