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Homélie de la semaine

3e Dimanche de Pâques -2021 -

Pâques  - 3 - 

Voilà trois semaines que nous acclamons le Christ ressuscité ! Voilà trois semaines que l’Église nous invite à la joie et à l’action de grâce pour la victoire de Jésus sur le mal et sur la mort.... sa victoire qui nous entraîne, nous aussi, dans sa nouvelle vie de lumière et de paix. Christ est vivant ! Alléluia ! Alléluia ! 
 
L’expression naturelle de la foi chrétienne, c’est l’exaltation, l’émerveillement ! Dieu a fait ça pour moi ! Dieu a donné sa vie sur la croix pour que je sache combien il m’aime et à quel point il veut vivre avec moi dans sa résurrection, sa vie de ressuscité. 
 
Au matin de Pâques, ce matin qui transcende le temps pour me rejoindre, Jésus m’attire dans sa vie nouvelle de lumière et de paix. C’est aujourd’hui que les eaux du baptême me font revivre dans l’amour de ce Dieu qui veut tout partager avec tout le monde. 
 
Christ est ressuscité ! Cri de joie... cri de foi ! Oui, cri de foi car on ne peut dire cela que si on a la foi... que si on a rencontré ce Jésus transfiguré. Or, la foi, c’est pas évident de nos jours. Ça ne l’a jamais été comme l’Écriture nous le montre aujourd’hui encore.
 
Les disciples d’Émmaüs viennent à la rencontre des onze apôtres. Il leur a fallu un bon cheminement, une bonne marche pour enfin reconnaître celui qui s’était joint à eux sur la route. Il leur a fallu reconnaître un geste que Jésus faisait toujours.... rompre le pain en signe de partage. Alors, tout joyeux, ils témoignent de leur rencontre. Mais les apôtres sont peu impressionnés. Oui, des femmes sont venues leur dire quelque chose du genre, mais c’est tellement incroyable... !
 
Alors Jésus vient à eux. Sans tarder, il leur donne sa paix. Cette paix que les prophètes avaient annoncée. Cette paix que le anges avaient chantée lors de la naissance de Jésus, dans les collines de Bethléem. Peu s’en faut ! Les apôtres sont pris d’effroi. Ils pensent avoir affaire à un fantôme. Jésus leur montre alors ses mains et ses pieds. Il se dit qu’ils reconnaîtront là les marques de sa crucifixion. Les disciples passent alors de la peur à l’étonnement. Mais Jésus n’a pas encore réussi à toucher leur coeur, à susciter leur foi. Il décide de manger avec eux: un fantôme n’a pas de corps pour manger .... 
 
Ils demeurent suspects.... “Alors il leur ouvrit l’intelligence pour comprendre les Écritures.” C’est comme s’il plongeait dans leurs coeurs pour leur faire saisir que la Parole de Dieu, cette Parole qu’il a enseignée, incarnée, avait annoncé ses souffrances, sa mort et sa résurrection. Pas facile de croire ! 
 
Aujourd’hui, dans notre société les religions sont considérées comme des handicaps, des façons de vivre dépassées, rétrogrades. Être émancipé et libre, c’est rejeter tout acte de foi. 
 
Mais justement, cela ressemble étrangement à la situation des premiers disciples. Ils se sont retirés, encabanés. Ils ont peur d’être reconnus comme les amis de ce criminel qu’on vient de crucifier. Tout le monde dit: Ah, c’était un beau parleur, ce Jésus-là. Mais la vérité est arrivé sur la croix. Dieu ne l’a pas sauvé. Rien de ce qu’il a annoncé ne va se produire. La foi, c’est un mensonge.
 
L’arme ultime de Jésus (si on peut s’exprimer ainsi) pour ouvrir le coeur de ses disciples, c’est la Parole de Dieu. Cette Parole qui a rassemblé le peuple juif et qui l’appel sans cesse à revenir vers son Dieu, cette Parole dont l’apôtre Paul nous dit: “Elle est tout près de toi. Elle est dans ta bouche et dans ton coeur.”, cette Parole c’est ce qui touche nos coeurs et qui les éclaire pour reconnaître la présence de Jésus ressuscité. Cette parole, c’est l’annonce de l’Évangile, c’est le témoignage de nos frères et soeurs qui, malgré le danger, malgré les souffrances, témoignent, à travers le monde, par leur vie que l’amour a et aura toujours le dernier mot sur la haine et la mort. 
 
Témoigner que Jésus est ressuscité, c’est vivre comme il a vécu, aimer comme il a aimé, donner comme il a donné, pardonner comme il a pardonné, s’indigner devant les injustices comme il l’a fait si souvent. Alors, chose extraordinaire, le témoins de Jésus ressuscité, sont, dans notre monde, sa présence, la présence du Dieu-Amour dans notre temps. Alors nous pouvons dire sans être gênés ou inquiets: Christ est vivant, Alléluia, Alléluia ! Il touche nos coeurs et nous voulons suivre ses pas.
 
 
Yves