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5e Dimanche du Carême 2021
CARÊME - 5 - 2021
“Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit.” Quelle belle image ! Jésus se compare ici à un grain de blé tombé en terre. Et chose étonnante, il nous invite à voir notre existence de la même façon.... la voir comme un grain de blé tombé en terre. Vous et moi, sommes des semences ...... quels fruits allons-nous produire ?
Jésus est venu dans notre monde comme un grain, une semence porteuse d’un avenir extraordinaire ! Le cultivateur le sait: la semence, quand elle est semée, quand elle est enfouie dans la terre, elle se désagrège... elle meurt en donnant naissance à une plante. Cette plante remonte alors à la surface pour produire un légume, une fleur, un fruit (que sais-je ?) . Mais elle doit mourir à ce qu’elle est pour donner du fruit.
Combien de fois n’avons-nous pas dit que “mourir à soi”, c’était la définition de l’amour ? Se donner pour faire vivre l’autre, pour faire éclore la beauté de l’autre, la richesse de l’autre. Aimer, c’est favoriser l’éclosion d’un fruit, d’une fleur, d’une autre vie... Or l’extrême de l’amour, c’est de donner sa vie pour que l’autre vive, pour que les autres vivent.
C’est ainsi que Jésus annonce sa mort prochaine. Annoncée de cette façon, il n’y a rien de dramatique. Au contraire, c’est plutôt l’aboutissement de sa vie qu’il annonce. Dans cet aboutissement, il y a sans doute de la tristesse, tristesse de quitter ceux que l’on aime. Mais il y a surtout l’annonce du don définitif de sa vie... l’annonce de sa glorification; c’est-à-dire de la manifestation de sa divinité. Et cette manifestation aura lieu sur la croix.
C’est ainsi que toute la vie de Jésus devient l’offrande d’une vie donnée pour le salut du monde. Voilà le fruit de la vie de Jésus, tombé en terre pour germer et porter du fruit... pour faire advenir le royaume de Dieu dans la vie des hommes et des femmes de tous les temps.
Porter du fruit.... Depuis le début de notre Carême, nous avons cherché à suivre Jésus pour le connaître et pour l’aimer d’avantage. Le 5e dimanche du Carême nous est donné pour passer à l’étape suivante: suivre Jésus. L’Évangile d’aujourd’hui nous invite à comprendre cette expression, “suivre Jésus” en termes de “porter du fruit”. Par notre baptême, nous sommes des semences de Dieu sur notre terre.... nous sommes porteurs d’un avenir, d’un projet, d’un fruit pour le monde. Invités comme le grain de blé à mourir .... mourir à quoi ? Mourir à nos peurs des autres, mourir à notre désir de toujours vouloir plus et plus grand, mourir à ce dont on peut se passer pour donner aux autres, pour favoriser le bonheur de l’autre, pour partager ce que nous avons et ce que nous sommes avec le plus démuni, le plus faible.
Une occasion en or nous est présentée comme sur un plateau: le Carême de Partage de Développement et Paix. Le thème de ce partage, cette année, c’est Partageons l’amour. Ce qui me frappe dans ce thème, c’est qu’il ne dit pas, partageons nos biens, notre richesse.... Partageons l’amour. Ouf .... Si on donne sans amour, notre coeur n’est pas touché par notre geste. Notre orgueil, peut-être mais pas notre coeur. Partageons l’amour. C’est engageant. Cela nous concerne, nous implique, nous investit. Partageons l’amour. Belle invitation !
Quand on aime quelqu’un, c’est sûr qu’on va vouloir veiller sur cette personne. Voici ce que le Pape François nous dit dans l’extraordinaire encyclique Fratelli tutti.
"En tant que communauté, nous sommes appelés à veiller à ce chaque personne vive dans la dignité et ait des opportunités pour son développement intégral."
Alors soyons, comme toujours, généreux. Un deuxième panier vous sera présenter en sortant de l’église tout à l’heure. Pour nos amis qui nous suivent sur YouTube, je vous rappelle que vous pouvez donner en vous rendant sur le site du diocèse de Gatineau. Il y a un endroit pour faire un don à Développement et Paix.
Aussi, parce qu’ils étaient à Gatineau ces jours-ci, nous avons invité une organisation qui veille, donc qui aime, les chrétiens persécutés en Terre Sainte. À la fin de la messe, on va vous inviter, si vous le désirez, à acheter une pièce faite en bois d’olivier par des chrétiens de Terre Sainte qui cherchent ainsi à survivre dans un contexte bien difficile.
Yves