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Homélie de la semaine

Ordinaire 13 B

       O R D I N A I R E    - 1 3  -

 
Dans les premiers chapitres de son Évangile, saint Marc met à la suite les uns des autres une série de miracles que Jésus a faits. Son but .... amener ses auditeurs à se poser une question: “Mais qui est-il ce Jésus pour que de telles choses se produisent par lui ... ?”
 
Ici, une guérison étonnante puisqu’elle se produit, pour ainsi dire, hors de la volonté de Jésus. En effet, la femme qui se meurt petit à petit d’une hémorragie incontrôlable, s’approche de Jésus et sans rien lui demander, touche son vêtement. Elle est convaincue que ce seul geste la guérira. Jésus sent une force sortir de lui. Étonné, il cherche celui/celle qui en est la cause. “Qui a touché mes vêtements ?” 
 
Question surprenante pour tout le monde. On le voit bien, Jésus est bousculé par une foule qui veut le suivre et qui veut être aux premières loges lorsqu’il arrivera chez Jaïre dont la fille est à l’article de la mort. Cette femme, donc, étonne Jésus par sa foi ! Elle se présente à lui presqu’en s’excusant de ce qu’elle a fait. Mais Jésus n’en revient pas. “Ma fille” ...., dit-il. Jésus ne dit pas souvent cela dans l’Évangile. C’est comme s’il sentait entre lui et elle une lien de sang.... un lien de confiance, un lien de foi. Un lien si fort qu’il lui dit: “Va en paix et sois guérie de ton mal.” Ce que ta foi a fait jaillir de moi.... je l’approuve et le désire pour toi.
 
Qui est-il donc ce Jésus qui se laisse toucher par une inconnue et qui exerce pour elle toute la puissance de guérison dont il est capable ? C’est comme si la force, la détermination, la confiance de cette personne rejetée par la société à cause de sa maladie.... une personne dont les pertes de sang sont les signes de sa vie qui se retire de son corps...  comme si ce malheur et cette détresse avait la clé du coeur de Jésus. Rien en Jésus ne pouvait l’empêcher de lui venir en aide. Qui est-il, ce Jésus incapable de résister à la demande de cette femme audacieuse et ... désespérée ? Cette question retentit encore aujourd’hui. 
 
Jésus veut alors continuer sa route. Mais on vient informer Jaïre que sa fille est décédée. Pourquoi alors déranger le Maître ? Se tournant vers Jaïre, Jésus lui dit: “Ne crains pas, crois seulement.” Reprenant la route, il se sépare de la foule et garde avec lui ses plus proches collaborateurs. Arrivé à la maison du chef de synagogue, Jésus voit la mise en scène orchestrée pour souligner la mort de la jeune fille. Il dit alors ces mots qui résonnent encore de nos jours, comme une promesse de vie éternelle: “L’enfant n’est pas morte: elle dort.” Elle dort !!! Serait-ce cela, la mort ?
 
Il entre dans la chambre de la jeune fille, lui prend la main et lui dit: “Talitha koum” .... jeune fille, je te le dis, lève-toi. C’est un ordre que Jésus lui donne. En la prenant par la main, il la rassure, la guide en la ramenant à la vie. Son attention est entièrement portée vers cette enfant. Elle n’a pas mangé depuis des jours .... donnez-lui à manger  car elle a faim !
 
Qui est-il, ce Jésus qui ramène à la vie une jeune fille, l’enfant d’un papa en panique devant la mort imminente de cette dernière et qui avait demandé à Jésus de la sauver pour qu’elle vive... ? Qui est-il donc, ce Jésus dont le coeur ne lui appartient pas, dont le coeur est entièrement branché sur ceux et celles qui mettent en lui leur confiance ? Un Dieu dont le coeur ne lui appartient pas !
 
Nous qui connaissons la fin de l’Évangile de saint Marc, nous savons et nous croyons ce que le centurion romain a dit de Jésus cloué sur une croix, là précisément où son coeur l’avait conduit pour sauver tous ceux et celles que le Père lui donnait. Nous savons et nous croyons qui il est, comme le centurion a dit: “Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu !”
 
Jésus est venu nous dire (et continue de nous dire) que Dieu aime la vie: que Dieu nous veut vivants et heureux. 
 
Jésus est mort et ressuscité pour que tous les humains soient libérés du mal et relevés de la mort. Environ un siècle avant la venue du Christ, le Livre de la Sagesse (dont nous avons écouté un extrait, tout-à-l’heure) annonçait déjà la vie éternelle pour les croyants et les croyantes. Jésus donne chair à cette parole en relevant de la mort ou de la maladie deux femmes: deux récits qui insistent sur l’importance de la foi. Car, pour demeurer dans la vie et l’amour, il nous faut croire, faire confiance au Dieu de Jésus Christ.
 
Que notre eucharistie manifeste notre foi, notre confiance en ce Dieu qui, en Jésus, rend la vie palpitante et joyeuse. Que notre eucharistie nous conduise toujours plus près de Jésus, plus près de son Père et de sa vie.
 
Yves