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Ordinaire - 16 - B

 ORDINAIRE  - 16 -
 
 
Dans l’Évangile de dimanche dernier, on voyait Jésus envoyer ses disciples en mission. Ils avaient une mission bien particulière: celle de faire comme Jésus.... rassembler, annoncer une Bonne Nouvelle, faire du bien aux gens en souffrance, particulièrement ceux et celles que la société ignorait, rejetait à cause d’une maladie qui les rendait, selon la religion, impurs. Ces gens devaient se considérer comme punis par Dieu pour un péché qu’ils n’arrivaient jamais à identifier car ils ne l’avaient jamais commis ! La mission des disciples: annoncer l’amour et la vérité de Dieu que trop souvent la religion a cachés et niés. 
 
Aujourd’hui, les disciples reviennent. Tout joyeux, ils racontent à Jésus qu’ils ont fait le bonheur des gens rencontrés. Ils ont été capables d’imiter les faits et gestes de Jésus lui-même.
 
Alors Jésus les invite à l’écart car ils sont encore dans le trafic. Des foules se rassemblent encore autour de Jésus. Jésus les invite alors à prendre du temps pour eux, du temps, possiblement, pour faire le point... pour assimiler, intégrer leur expérience de missionnaires de la bonne nouvelle. “Reposez-vous un peu.” leur dit-il. Yvon Deschamps aurait dit que Jésus est un “bon boss”. Jésus se réjouit de ce que ses disciples ont accompli. Il veut les récompenser en leur donnant du repos.
 
Mais la foule qui est là, présente au bord du lac, ne veut pas se séparer de Jésus. Les gens devinent l’endroit où ils s’en vont et les devancent.... De sorte qu’en débarquant sur l’autre rive, Jésus les retrouve et son coeur, toujours ouvert, lui commande de s’occuper de cette foule désunie, cette foule bigarrée qui s’accroche quand même à lui. Il les décrit comme des brebis sans berger. Alors, nous dit saint Marc, “il se mit à les enseigner longuement”.
 
Pour présenter l’Évangile afin qu’il soit accueilli et intégré dans la vie, ça prend du temps. Ça prend un contact direct avec le vécu des gens.... il faut que les gens se reconnaissent d’abord dans la parole proclamée. Il faut réussir à mettre des mots sur les désirs, les prières, les rêves des gens. Et ces mots, doivent ensuite résonner comme des paroles de Dieu ! 
 
C’est le rôle du berger: rassembler, nourrir, faire grandir. Jésus rassemble et nourrit par sa parole. Les gens veulent l’entendre. Quand il parle, les gens se reconnaissent dans ce qu’il dit. Et ce qu’il dit, c’est comme un baume sur la vie difficile qu’ils vivent. Ce qu’il dit, c’est un chemin qui conduit au bonheur. La parole de Jésus est vraiment nourriture pour l’âme, pour la vie, pour l’espérance et l’amour. Chaque dimanche, la parole de Jésus vous est ainsi présentée... ! Mais quand elle vous est présentée... on ne sait pas toujours comment elle est accueillie !
 
Voilà le bon pasteur, le bon berger qu’est Jésus. Et voilà ce que tous et toutes nous sommes appelés à imiter. “Le Seigneur est mon berger; rien ne saurait me manquer.”  C’est un psaume que j’insère souvent dans mes célébrations de baptême. Le baptême, c’est le sacrement de la foi, par excellence. Or cette foi qui est la nôtre, est l’expression de notre confiance en l’amour d’un Dieu qui ne nous abandonnera jamais. Aves Jésus comme berger, RIEN ne saurait nous séparer de l’amour de notre Dieu, RIEN ne saurait anéantir nos rêves de justice, de paix, de solidarité que Jésus vient semer tous les jours dans nos coeurs, ces coeurs qui ont toujours beaucoup de difficultés à s’ouvrir au projet de Dieu. Mais avec Jésus comme berger, nous avons celui qu’il nous faut pour nous relever, nous stimuler, nous inspirer des mots, des gestes, des réactions dignes de la mission qu’il nous confie.
 
Je termine cette semaine ma mission de berger auprès de vous, paroissiens et paroissiennes de St-Médard. Ce fut une joie et un privilège de pouvoir annoncer l’Évangile dans votre communauté. Je n’ai pas toujours été à la hauteur de la tâche, mais j’ai la consolation de croire que l’Esprit de Jésus peut bien souvent se passer de nous pour appeler à la conversion. Dans quinze jours, vous allez accueillir un nouveau pasteur. Il se nomme Charles Fournier. C’est un père mariste. Je l’ai rencontré et je suis sûr que plusieurs d’entre vous allez l’aimer. Alors, l’Église vous confie maintenant à ses bons soins. D’après ce que j’ai pu voir en lui, rien (ou pas grand chose) ne saurait vous manquer !
 
Alors merci encore pour ces neufs ans passés chez vous. Soyez heureux / heureuses de croire et d’aimer comme Jésus vous a aimés.
 
Yves